« Depuis l’arrêt du chantier de l’A69, c’est la panique »

« Notre entreprise TAF est spécialisée dans le transport de vrac pour des activités de travaux publics en régional. Nous avions investi environ 1,5 million d’euros en tracteurs et bennes TP et augmenté notre effectifs d’une dizaine de personnes, essentiellement en CDI, pour travailler sur le chantier de l’A69. En 2024, ce chantier a représenté 35% de notre CA. Alors, depuis que nos 18 chauffeurs ont été sommés de rentrer au dépôt immédiatement après la décision du tribunal, c’est la panique sociale et économique ! L’activité est compliquée en ce moment dans les travaux publics donc nous n’avons pas d’alternative pour faire travailler nos chauffeurs, tourner nos camions.
Dès 2023, nous avions anticipé nos investissements de matériel et demandé à quelques chauffeurs qui pouvaient prendre leur retraite de poursuivre un peu jusqu’à la fin du chantier, en se disant que lorsqu’il serait fini on revendrait le vieux matériel et que les effectifs se rééquilibreraient. Mais ça ne devait pas s’arrêter avant 10 mois ! Du coup, nous allons, déjà, devoir demander aux chauffeurs de finalement prendre leur retraite.
On est en train de se renseigner sur les outils qui pourraient être à notre disposition, comment solliciter le chômage partiel… Le chantier nous rapportait entre 13 et 15 000 euros par jour. S’il ne reprend pas, cela risque de mettre en péril notre effectif de 35 personnes au sein de TAF et peut-être, par ricochet, le groupe Castan. Nous sommes vraiment très inquiets ! C’est pourquoi nous participerons à la manifestation du 8 mars. »