L'asphyxie guette la vallée

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Le couloir rhôdanien souffre d'un encombrement de ses voies routières. La situation va se détériorer au cours des prochaines années. Et les alternatives (élargissement des voies, construction d'une nouvelle autoroute, développement du rail et du fleuve) tardent à se mettre en place.

Mais qu'est-ce qui coince dans la vallée du Rhône ? Le couloir rhodanien, large d'un à quinze kilomètres, a été doté de trois lignes de chemin de fer, dont une à grande vitesse, de deux routes nationales (RN7 et RN86) et d'une autoroute à trois voies (A7), axe structurant au plan européen. En 1993, l'ouverture d'un contournement a permis d'éviter Lyon par l'est et d'accéder plus vite à la vallée depuis le nord ou l'est. Ces infrastructures desservent une région à l'économie dynamique, plus industrielle au nord et dédiée à l'agroalimentaire au sud, où les transporteurs se sont implantés très tôt et prospèrent. Le Rhône compte environ un millier d'entreprises du secteur et la Drôme, 400, parmi lesquelles quelques géants français comme les groupes Norbert Dentressangle, au nord de Valence, ou Charles André, à Montélimar... En temps normal,

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