Quatre directions opérationnelles : Geodis France, Geodis Europe, Geodis Far East/Latin America et Geodis Route. C'est autour de ces six pôles que s'articule la nouvelle « organisation » du groupe Geodis. Effective depuis le 9 avril, cette architecture, qui se veut « résolument orientée client », devrait se déployer progressivement pour s'achever fin septembre 2001. Faute d'être révolutionnaire, elle marque une évolution dans l'histoire du groupe : l'arrivée à sa tête de Pierre Blayau. Nommé président de Geodis le 4 janvier, celui-ci venait alors tout juste de mener à leur terme la restructuration et la vente de Moulinex. Les ambitions qu'il affiche pour le groupe de transport et de logistique sont plutôt évasives : « mettre en oeuvre un plan de redressement et de développement sur les deux années à venir, contribuer à retrouver une rentabilité satisfaisante dans tous nos métiers... ». Il reste tout aussi flou sur les moyens qu'il entend utiliser pour atteindre ces buts : « nous demeurons prêts à saisir toutes les opportunités favorables de croissance, que ce soit par le biais d'acquisitions ou de partenariats » sachant que « l'analyse de certains foyers de pertes est en cours pour appliquer sans tarder les solutions adaptées ». Enfin, sont passés sous silence des sujets aussi sensibles que celui de l'éventualité de la vente de Geodis Route, ex-Bourgey-Montreuil, ou encore celui de l'intégration du Sernam au sein de Calberson...
Après le flamboyant Claude Gressier, après l'ambitieux Alain Poinssot, voici donc venir pour Geodis l'ère du discret cost killer. Le premier groupe de transport routier français survivra-t-il à cette troisième expérience ?