La carrosserie française en émoi

Les déboires actuels de Trouillet Semi-Remorques (groupe TSR) sont là pour nous rappeler que le monde de la carrosserie, comme celui du transport, connaît d'importantes mutations.

Groupe familial de renom, il a su, pendant longtemps, jouer la carte de la proximité et de l'innovation pour séduire plus d'une génération de transporteurs. Mais empêtré dans une affaire complexe et ubuesque de succession, il ne s'est jamais remis de sa précédente cessation de paiements. De cette mésaventure, il ne faudrait cependant pas tirer de conclusions trop hâtives concernant l'avenir du marché français de la carrosserie, qui regroupe plus de 400 entreprises pour un chiffre d'affaires de 3,2 milliards d'euros. Il ne ressemble pas à celui des poids lourds. Les tailles d'entreprises ne sont pas comparables et le phénomène de concentration s'opère lentement et prudemment. Certes, quelques grandes marques allemandes (Schmitz, Krone, Kögel) lorgnent sur notre territoire. Elles ont des atouts pour convaincre, notamment en termes de délai de fabrication. Mais chez nous, la conquête des marges ne se fait pas forcément à coup d'économies d'échelle, de productions en grande série. Parce que la carrosserie est intimement liée à l'exploitation de l'entreprise de transport, elle fait souvent l'objet de demandes spécifiques. On reste encore largement dans le domaine du sur-mesure. Rien d'étonnant à constater encore la bonne santé de nombreuses PME régionales, capables d'écouter les besoins de leurs clients et de les traduire en termes concrets.

Editorial

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