Plus de 200 000 visiteurs devraient défiler dans les allées jusqu'à la date de fermeture, le 19 septembre. Véritable grande messe des constructeurs, Hanovre est un excellent reflet de leur optimisme ... ou de leur pessimisme. La taille de leur stand est, à ce sujet-là, un excellent baromètre. Et force est de constater que cette édition 2002 est plutôt placée sous le signe de la morosité. Véritable moteur de la manifestation, le groupe Daimler-Chrysler (on ne dit plus Mercedes) a ainsi réduit son budget manifestation de plus de 10%. Man, l'autre grand constructeur allemand, s'est isolé discrètement dans un hall proche des carrossiers. Iveco n'est pas là. Scania, Daf, Volvo et Renault disent être venus pour communiquer principalement sur le marché domestique allemand. Et comme ce dernier est en récession, tout le monde joue profil bas. Eckard Cordes, le patron de la division véhicules industriels de Daimler Chrysler a d'ailleurs parfaitement planté le décor : « les ventes totales de poids lourds reculeront, en Europe de l'Ouest de 10% en 2002. Et pour 2003, nous espérons, au mieux, une stabilisation par rapport à 2002 ». Peu enclins à espérer un rebond des marchés, les constructeurs reliftent donc davantage leurs modèles qu'ils innovent et ils jouent davantage la carte de la rentabilité que celle de la part de marché. Le message qu'ils veulent délivrer est donc clair : ce n'est pas parce que le marché des immatriculations recule qu'il faut espérer pour autant une baisse des prix. En théorie du moins ...
Editorial