« Ne rien attendre des politiques »

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Maurice Megevand a dirigé une société de logistique, mise en difficulté par une stratégie rail-route.. Il est depuis consultant, spécialisé dans les schémas d'organisation.

- L'Officiel des Transporteurs : En 2000, vous avez dû liquider votre affaire après avoir misé sur le rail-route. Restez-vous persuadé que le transfert de la route vers le rail est une solution d'avenir ?

Maurice Mégevand : En 1996, j'ai acquis une plate-forme logistique avec un embranchement ferroviaire privé ayant directement accès à la ligne Bellegarde-Evian. J'utilisais des conteneurs américains polyvalents rail/route/mer et la technologie Fercam de transfert de la cargaison du wagon au camion par manutention sur palettes. Techniquement la solution était viable mais c'est principalement le manque de fiabilité du rail - les retards, les wagons qui se perdent, etc. - qui a tué mon entreprise. Dix jours de grève SNCF perturbent le trafic pour quatre mois. Ceci devrait changer avec la libéralisation du fret en 2003.

- L'O.T. : L'arrivée d'opérateurs concurrents à la SNCF peut-elle relancer le fret ferroviaire ?

M.M. : La libéralisation de l'ensemble du fret en 2

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