JEAN-MARIE MAURIZI*, PRÉSIDENT DU SYNDICAT PROFESSIONNEL DES TRANSPORTEURS DE LA CORSE

JEAN-MARIE MAURIZI : Nous avons observé près d’une semaine de grève en raison des difficultés que nous avons rencontrées depuis l’arrêt des liaisons Corse/continent avec la SNCM et la Compagnie méridionale de navigation, les deux entreprises publiques en grève. Nous avons été contraints de nous tourner vers une compagnie privée, la Corsica Ferries, alors que 90 % des transporteurs corses ne traitent pas avec elle en temps normal.

Marseille est notre port d’attache en temps normal.

Or, avec la Corsica Ferries, nous sommes contraints de rallier Toulon, avec de surcroît des horaires qui ne correspondent pas à nos besoins. La capacité de ces bateaux est plus limitée et, à l’arrivée, nous devons faire face à un surcoût. Toulon coûte plus cher que Marseille et nous devons supporter des frais d’autoroute. Alors qu’avec la SNCM, nous n’embarquons que nos remorques, avec la Corsica Ferries, nous sommes tenus