Dans la nouvelle mouture de sa stratégie nationale hydrogène, le gouvernement vise à l’horizon 2030 « jusqu’à 4,5 GW d’électrolyse » en fonctionnement et d’ici 2035 « l'augmentation des besoins et l’entrée en service des différents projets pourrait atteindre une capacité installée de 8 GW d'électrolyse », des ambitions sensiblement revues à la baisse en comparaison de la stratégie nationale initiale.
La production nationale favorisée
Dans le rapport, il est également pointé que la stratégie privilégiera la production sur son territoire, délaissant l’import. Toutefois, au-delà de 2035, le recours à l’import d’hydrogène bas carbone pourrait être possible « à plusieurs conditions : la confirmation de besoins accrus en carburants synthétiques du secteur aérien et maritime, qui nécessitent des volumes importants d’électricité dédiés à leur production, (…) et une compétitivité des productions étrangères supérieure aux capacités de production sur le sol national ». Néanmoins, les soutiens financiers se concentreront sur la production nationale, souligne le rapport.
Le déploiement de « hubs hydrogène » est également prévu pour assurer le déploiement d’un réseau hydrogène « connectant producteurs et consommateurs ». Ces hubs se situeront en priorité sur les bassins industriels : Fos Marseille, Havre-Estuaire de la Seine, Vallée de la chimie…
Un soutien à la filière sous différentes formes
Concrètement, pour le secteur du transport, la Tiruert (Taxe Incitative Relative à l’Utilisation des Energies Renouvelables dans le Transport) « pourra inclure le soutien à l’hydrogène ». Les modalités précises ne sont pas encore connues.
Pour l’hydrogène à destination de l’industrie, un mécanisme de soutien à la production a été lancé pour améliorer la compétitivité de l’hydrogène électrolytique par rapport à celui produit à partir de gaz fossile : 4 milliards d’euros sont prévus.
En parallèle de la révision de la révision de la stratégie hydrogène, un nouvel appel à projets pour le déploiement de VUL hydrogène a été annoncé. Il s’agira d’un soutien à l’achat de véhicules en 2025.