Est-il juste de pointer du doigt les bourses de fret, qui seraient devenues un instrument vénal du transport « low cost » ? Est-il honnête de considérer que cet outil, dans ses pratiques multiples, participe à la baisse des prix ? Non, sans aucun doute. Poser le débat sous cet angle, c’est le fausser d’emblée ou le prendre par le mauvais bout de la lorgnette. Dans l’équilibre des flux, dans la diminution des voyages à « blanc », dans les comptes d’exploitation, la bourse de fret est au transport ce que la machine-outil est à l’industrie: essentielle. Mais ignorer que ces questions se posent en ces termes, c’est aussi faire preuve d’autisme. Surtout en ces temps de guerre des prix et de concurrence jugée sauvage, quand le ras-le-bol le dispute à l’exaspération. Le débat sur les bourses de fret, en lien direct avec l’économie du transport et l’organisation de la sous-traitance, n’est pas nouveau. Il a été mis à l’ordre du jour des États Généraux du transport routier, en 2010, au nom des prix abusivement bas. Il le sera de nouveau, dans le dialogue avec les pouvoirs publics, au sujet du cabotage et des distorsions de concurrence. N
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