« Nous nous remettons en question en permanence et tournons en rond sur la problématique du carburant, car notre démarche d’optimisation a ses limites. En 1998, nos camions consommaient 40 litres/100 kilomètres ; en 2010, 35 litres/100 kilomètres. Et en 2022, nous sommes à 28 litres/100 kilomètres. Comme nous ne pouvons plus nous brider là-dessus, nous avons réajusté les chargements de véhicules pour qu’ils ne rentrent plus à vide, réorganisé des tournées pour éviter les demi-charges tout en arrêtant certains trafics. Et malgré tout, nous nous retrouvons encore à négocier avec nos clients dès janvier. L’indexation du carburant est effectuée désormais à la quinzaine plutôt qu’au mois. Aujourd’hui, deux heures avant le départ de notre camion, nous cherchions encore deux palettes. Il y a trois ans, il serait parti sans… Ça demande une capacité d’adaptation terrible. Nous passons trois fois plus de temps au téléphone, nous recevons et envoyons chaque jour deux fois plus de mails, et le soir, nous sommes épuisés. Si l’on ajoute à cela les augmentations de prix des véhicules, comme des pneus, nous avons bien peur de voir de nombreux tra
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