« Nous n’avons pas d’autre choix que d’imposer nos prix »

« L’activité ne va pas trop mal en ce moment. On sent qu’il y a une reprise mais elle est assez irrégulière. On est plutôt à 80 % d’activité et il nous manque 20 % pour améliorer nos affaires. Face aux hausses de prix, nos clients jouent le jeu. On arrive à imposer nos prix, sinon on ne prend pas le travail. Mais c’est plus compliqué pour notre activité de messagerie. Avec un opérateur, j’en suis d’ailleurs à ma deuxième demande de rendez-vous pour revoir les prix. Pour ma part, je refuse le travail si les prix ne nous permettent pas de gagner notre vie. Depuis le Covid-19, notre préoccupation concerne les chauffeurs. J’ai la réputation de les rémunérer correctement, mais notre turnover est infernal. On n’a jamais connu ça ! Je dirais que nous ne sommes pas sûrs de garder 10 à 20 % d’entre eux, les moins stables. Je publie des annonces de recrutement sur Pôle emploi, je reçois des CV mais les candidats ne répondent pas. Les chauffeurs sont de plus en plus exigeants car ils savent que les recrutements sont compliqués. Heureusement, on a un noyau de professionnels qui tient la route et qui a l’esprit maison. Pour fidéliser les salari