« En tant que spécialistes de la Grande-Bretagne, nous continuons à profiter du Brexit. La Grande– Bretagne est devenue un marché de spécialistes : de nombreux acteurs se sont retirés, la concurrence est moins vive. Pour autant, nous allons réaliser moins de passages que l’an dernier… mais avec un chiffre d’affaires incertain, car nous manquons de main-d’œuvre. Comme il y a de la demande, nous complétons avec le service affrètement, mais c’est un vrai problème qui passe par la formation. Nous avons du mal à tenir les jeunes générations. Mi-octobre, j’avais une réunion avec Pôle emploi, la Région Hauts-de-France, l’État, des associations à ce sujet. Nous avons un turnover trop important sur les nouveaux permis, alors que nous les finançons. Nous embauchons des salariés mais ils ne restent pas. Outre leur manque de motivation, les jeunes conducteurs ne sont pas bien formés. Il faut refaire les programmes : certains modules ne proposent aucune formation de mise à quai, ce qui crée d’innombrables accrochages. Cette réforme des programmes de formation est urgente après la pandémie de Covid qui accentue le changement de rapport au travail.
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