Avec l’acquisition d’ERBTS, quelle est la stratégie d’AXA Partners ?
Le métier poids lourds est une des forces d’AXA, dans l’assurance mais aussi dans l’assistance qui fait l’objet d’une division dédiée dont je suis en charge. Nous avions la volonté de faire grossir cette activité, nous nous sommes donc mis en quête d’opportunités. EBTS, entreprise familiale belge mais au périmètre très européen, était le candidat idéal car nous connaissions leur activité et leur taille.
Chez AXA Partners, nous sommes en effet particulièrement actifs sur les parties assurances, constructeurs et pneumatiques ; EBTS se positionne davantage sur les remorques, les pneumatiques - mais de façon plus forte que nous - et sur les loueurs. Nous sommes donc complémentaires sur ces spécialités mais aussi sur la saisonnalité. Nous sommes effectivement davantage sur des interventions hivernales et EBTS – qui a beaucoup de clients dans le frigo – enregistre de son côté des pics estivaux. Notre ambition est aussi de joindre nos forces digitales et d’apporter des solutions d’optimisation au marché.
Les transporteurs font face à l’augmentation des coûts d’assurance, voire ne trouvent plus d’assureurs. Quelles conséquences à cette situation observez-vous sur la partie assistance ?
Les coûts ont énormément augmenté sur la période post-covid. Côté assistance, nous voyons que les véhicules ont vieilli, le parc est moins rapidement renouvelé. Par ailleurs, non seulement les chauffeurs se font rares mais ceux qui sont réellement compétents sont encore plus difficiles à trouver... Cela conduit à une plus grande sinistralité et donc à des primes qui augmentent. Les risques sont aussi plus importants avec un poids lourd qu’avec une voiture. Notre métier est de maîtriser ces risques et les chiffres, mais aussi d’aider les transporteurs à baisser leurs coût et, ainsi, de devenir un réel partenaire pour eux.
De quelles manières le groupe essaye-t-il de baisser ces coûts ?
En collaboration avec nos partenaires courtiers ou assureurs, nous proposons d’accompagner les transporteurs sur la baisse de la sinistralité, notamment à travers des programmes de formation et de prévention des risques. Mais on se rend compte que ce n’est pas toujours évident pour les transporteurs de pouvoir suivre les recommandations. Ainsi l’installation de dashcams dans les cabines n’est pas toujours bien acceptée par beaucoup de conducteurs. Nous cherchons aussi à travailler avec les constructeurs et les manufacturiers de pneumatiques sur les services préventifs, qui permettent d’intervenir avant la panne. En travaillant avec les acteurs qui ont la donnée, nous pouvons amener une vraie valeur ajoutée au client en matière de coûts d’assurance mais aussi de coûts plus globaux. La prévention évite des pannes, donc des immobilisations de camions et des remorquages sur des routes, voire des autoroutes qui sont très coûteuses…
