LES DÉPUTÉS DÉSAVOUÉS ?

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Ségolène Royal court-circuite les mesures de la mission parlementaire présentées par Jean-Paul Chanteguet. Les députés veulent préserver l’architecture du dispositif baptisé « éco-redevance » mais la ministre insiste sur une « remise à plat » qui conjugue taxation des véhicules étrangers et négociation avec les sociétés d’autoroutes. Le malaise règne avant l’arbitrage gouvernemental.

Les psychanalystes ont une expression fétiche qui semble coller à la mission parlementaire sur l’écotaxe : « l’écroulement de ses espérances ». Les huit propositions détaillées le 14 mai par son président-rapporteur Jean-Paul Chanteguet (voir ci-dessous) risquent d’être mises au pilon par la ministre de l’Ecologie. « J’ai sérieusement envisagé de ne pas remettre ce rapport mais je me suis ravisé, confesse le député socialiste Jean-Paul Chanteguet (voir portrait page 11). Ségolène Royal aurait pu attendre quinze jours avant de s’exprimer. » Installée en novembre 2013, la mission a planché près de six mois, organisé une trentaine d’auditions et s’est déplacée à Bruxelles, Vienne et Bratislava. Objectif : redonner d

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