L’Officiel des Transporteurs : Le déploiement des stations de distribution d’hydrogène connaît-il un fort dynamisme ?
Jean-Michel Amarré : Oui, les stations de distribution d’hydrogène font preuve d’une réelle montée en puissance. Et le déploiement des infrastructures va s’accentuer à partir de 2026 pour venir répondre à la réglementation européenne AFIR ou Alternative Fuel Infrastructure Regulation (entrée en application en avril 2024, NDLR). Ce cadre réglementaire est là pour structurer le développement d’infrastructures de recharge et de distribution de carburants alternatifs, dont l’hydrogène fait partie. L’objectif correspond à un point d’avitaillement tous les 200 kilomètres sur les neuf axes du réseau central RTE-T et dans tous les nœuds urbains d’ici au 31 décembre 2030. D’ici là, la volonté est de déployer 470 stations à l’échelle européenne, dont 70 en France.
D’ailleurs, où en est le déploiement national ?
J.M.A : En France, le déploiement des stations de distribution d’hydrogène connaît un fort dynamisme avec plusieurs nouvelles stations ouvertes portant le total à 80 stations en service, dont une vingtaine dédiée aux poids-lourds.
Certaines abritent un maillage plus important de stations. C’est le cas de l’Ile-de-France, de l’Auvergne-Rhône-Alpes, de l’Occitanie, de la Bourgogne-France-Comté, de la Vendée ou encore de la Normandie. Sur ces territoires, cette dynamique est clairement impulsée grâce au portage politique.
Ce maillage du territoire va-t-il se poursuivre ?
91 stations sont en projet. Certaines infrastructures viendront renforcer l’offre sur les territoires déjà pourvus en stations. Le but est aussi d’aller couvrir des zones blanches pour assurer une couverture nationale, en particulier sur les grands axes de transport routier et autoroutier très fréquentés par des poids-lourds. Cela concerne notamment les Hauts-de-France, la région Sud ou encore la Nouvelle-Aquitaine.