C’est un député socialiste modéré qui l’a mauvaise. Jean-Paul Chanteguet, 64 ans, a « mouillé sa chemise » pour entendre les propositions et les doléances des entreprises et des organisations professionnelles, et tenter de sortir de l’écotaxe par le haut. « Le groupe UMP n’a pas souhaité être rapporteur de cette mission installée en novembre 2013, affirme-t-il. J’ai eu un statut atypique de président-rapporteur qui m’a donné une liberté d’action totale pour rencontrer de nombreux acteurs en auditions publiques et en tête à tête. » Tout était programmé pour que les conclusions soient rendues publiques le 30 avril. Mais les déclarations de la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, stigmatisant « ces camions étrangers qui encombrent les routes et détériorent le réseau sans rien payer » et la négociation qu’elle lance avec les sociétés d’autoroutes, afin de puiser dans les deux milliards de bénéfices qu’elles réalisent, ont créé un vrai malaise. « J’ai sérieusement envisagé de ne pas remettre ce rapport mais je me suis ravisé avec l’appui de mes collègues, confesse le député. Ségolène Royal aurait pu at
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