Les NAO (négociations annuelles obligatoires) font des remous chez Kuehne & Nagel France. La dernière réunion, qui s’est tenue le 3 juin, s’est terminée par une fin de non-recevoir de la part de la direction. Les organisations syndicales réclamaient une augmentation mensuelle de 40 euros brut par salarié. La direction campait, elle, sur une revalorisation de 1 % pour les salariés non-cadres ainsi que pour les cadres dont le salaire est inférieur ou égal à 3 400 euros. « Par opposition, les actionnaires du groupe vont empocher 570 M€ de dividendes cette année », affirme Marcel Bayeul, délégué central CGT. Un appel à la grève (avec blocages des dépôts) a été lancé par l’ensemble des syndicats* du groupe pour le 6 juin. Au total, près de 65 établissements dans l’Hexagone sont concernés. La grogne sociale dépasse le simple cadre des rémunérations. Selon Marcel Bayeul, la multiplication des plans sociaux – dont quelques-uns sont retoqués par les tribunaux – contribue à ce climat délétère. « Il faut également signaler que depuis 2 ou 3 ans, nous n’avons plus de capitaine à bord », assure Marcel Bayeul. Patrick Pépin, Joël
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