Pourquoi l’Allemagne ose plus long

Le projet de loi sur la transition énergétique, tel qu’il a été exposé le 18 juin par Ségolène Royal, vise logiquement le logement et… les transports. Et il s’observe avec une longue-vue puisque les objectifs ont pour échéances 2025 (pour le nucléaire), 2030 (réduction des énergies fossiles en faveur des énergies renouvelables, diminution des gaz à effet de serre) et 2050 (division par deux de la consommation d’énergie finale en France).

Dans le transport de marchandises, la transition énergétique intrigue autant qu’elle inquiète, dans les tenants (haro sur le diesel, report modal dans l’idéal, corridors routiers…) et les aboutissants (Quels véhicules ? Quelle fiscalité ? Quels types d’infrastructures ?). Depuis la virulente expression du ras-le-bol fiscal, on sait que le sujet ne peut être cantonné à de nouvelles taxes ou à des mesures « punitives », fussent-elles promulguées au nom du mieux-disant environnemental. De même, l’émergence des nouvelles énergies, fussent-elles imposées par le mix énergétique, ne promet pas de solutions généralisables à court terme. Dans l’immédiat, la seule piste passe par la sobriété énergétique. C’est une pièce du puzzle. Le « comment consommer moins » a enclenché des programmes de recherches et d’actions, que rappelle l’antique slogan « On n’a pas de pétrole mais on a des idées ». Parmi eux, via la directive relative aux poids et dimensions des véhicules lourds, revient en lumière l’usage d’ensembles routiers de 25 m. Sont-ils enterrés ? Pas sûr… L’option en Allemagne a été relancée, en juin, par la Cour constitutionnelle. Qui autorise des ensembles routiers de 25 m à tester et emprunter quelques itinéraires, jusqu’en 2016. Cela nous rappelle qu’en France, le débat non clos a fait l’objet d’une synthèse de 30 pages (voir le site www2.ademe.fr), en décembre 2010, produite par l’Observatoire Énergie Environnement des Transports (OEET), lors du Grenelle de l’Environnement. En France, 15 % des trafics sont visés par une conversion aux 25,25 m, avec un impact favorable en termes d’émissions de CO2 et d’optimisation de moyens. En toute logique, la solution ne peut être écartée d’un revers de main. La transition énergétique et l’efficacité environnementale voudraient qu’on s’y penche de nouveau, sans les tabous et cris d’orfraie habituels.

Éditorial

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