La proposition de feuilles de route de décarbonation des véhicules lourds a été remise le 24 mai à quatre ministres par la FNTR, l’Union TLF et l’OTRE. Les organisations professionnelles ont répété la nécessité d’un mix énergétique pour la filière, mise en évidence par les travaux de la task force dans ce document. Ces conclusions s’avèrent ainsi éloignées de la solution du « tout électrique », jusqu’alors prônée par le Gouvernement. La disponibilité de bornes de recharge électrique et de stations d’avitaillement au dépôt et en itinérance a également été soulignée et des leviers pour améliorer le report modal ont été proposés. La branche n’oublie pas de préciser la nécessité du maintien des moteurs diesel les plus performants à court et moyen termes.
Devant l’ampleur des investissements qu’implique la transition écologique, une chose est sûre, le financement de la transition énergétique ne pourra pas être supporté par les seuls transporteurs. Un aspect souligné dans le rapport. Le document contribuera à alimenter le futur plan d’action opérationnel de la troisième édition de la Stratégie nationale bas carbone. Désormais, « un travail d’alignement entre ces propositions de feuilles de route et les orientations de la planification écologique sera réalisé au cours des prochains mois, pour faire converger les exercices et intégrer les contraintes de bouclage global », a indiqué le Gouvernement. Les acteurs de la branche devraient donc encore plancher pendant plusieurs semaines. Gageons que la proposition de feuilles de route soit en grande partie prise en compte dans le document final. Une note positive se dessine d’ores et déjà : le Gouvernement ne se prononçait plus pour le tout électrique lors de la remise du document.