Cette rentrée qui s’annonce chargée ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Selon l’enquête FNTR publiée en juillet, l’activité a en effet continué de se dégrader au printemps et la tendance devrait se poursuivre sur le prochain trimestre. L’inflation, bien qu’elle ait ralenti, continue de peser sur le climat des affaires, et le moral des chefs d’entreprise reste à un niveau bien bas. En parallèle, les transporteurs doivent poursuivre leurs investissements, notamment pour répondre aux normes environnementales. Si le calendrier des ZFE a été revu et donnera un bol d’air aux chefs d’entreprise, l’annonce de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, en juin dernier, de présenter la réduction du remboursement partiel de la TICPE dans le projet de loi de finances 2024, a donné des sueurs froides à la profession. Le Gouvernement aurait finalement rétropédalé sur ce sujet (p. 20).
Conscients que les deux prochaines années risquent d’être plus difficiles que les deux précédentes, les transporteurs restent néanmoins mobilisés sur la question de l’attractivité du secteur. En effet, le dialogue social se poursuit. Les partenaires sociaux sont ainsi parvenus à un accord le 16 juin pour maintenir le congé de fin d’activité, un dispositif qui reste plébiscité par les conducteurs (voir p. 20). D’autres sujets sont dans les tuyaux, comme l’interdiction de chargement-déchargement par les conducteurs. Instaurée en Espagne depuis plus d’un an, la mesure, soutenue par la FNTR et l’OTRE mais pas par TLF, semble fonctionner outre-Pyrénées (voir p. 18 et 19). Un rapport est désormais attendu pour cette rentrée. Les dossiers ne manquent pas et le ministère des Transports, épargné par le remaniement du mois de juillet, a du pain sur la planche…