Pratique : Faire face à une rupture des relations commerciales
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Publié le : Par : Marjorie EstradeLecture : 7 min.
En vertu du principe de « prohibition des engagements perpétuels » une personne ne peut rester prisonnière définitivement d’un engagement. Ainsi, dès lors que le contrat ne comporte pas de terme précis, les parties peuvent se libérer à tout moment du contrat, sans motif. En revanche, elles doivent pour cela respecter un délai de préavis, pour que cette rupture ne soit pas analysée en rupture brutale. Comme à l’accoutumé, le secteur des transports routier de marchandises obéit sur ce sujet, à des règles spécifiques, dérogatoires au droit commun des activités commerciales (notamment à l’action prévue par l’article L 442-1 du Code de commerce) qui méritent donc d’être rappelées.
Mon client a-t-il le droit sans motif de rompre nos relations commerciales ? Chaque contractant dispose du droit de rompre unilatéralement le contrat à durée indéterminée. Ce qui est prohibé ce n’est donc pas le fait de rompre en lui-même mais lorsque ce droit de résiliation dégénère en abus (ou est exercé de manière abusive). Explications de Marjorie Estrade, avocate spécialiste en droit des transports
Pour rompre le contrat qui vous lie, votre cocontractant n’a pas à justifier d’un motif valable ou d’une faute, et ce, notamment en raison de la liberté des échanges commerciaux et de la prohibition des conventions perpétuelles (1). Il est vrai que dans certaines relations de sous-traitance, le volume confié est tel que certains sous-traitants sont placés sous un lien de subordination, voire de dépendance économique, et pensent donc que leur donneur d’ordre doit justifier d’un motif ou d’une faute pour avoir le droit de rompre leur contrat. Or, en matière c
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