Transport frigorifique : restaurer les marges pour relever les défis

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En 2023, les coûts d’exploitation hors carburant d’un transporteur ont progressé de 6,2 % et de 5,5 % à l’issue du 3e trimestre 2024.

Crédit photo Chereau
Les années 2023 et 2024 ont asséché la rentabilité des transporteurs frigorifiques. Le retour des volumes et d’une inflation maîtrisée devront s’accompagner d’une revalorisation tarifaire afin de pouvoir assurer la qualité de service, le renouvellement des effectifs et la transition écologique.

En 2023, l’inflation sur les produits alimentaires s’est élevée à 12,4 % en France. Ce record, plus prononcé pour les articles frais, est à l’origine d’une baisse inédite de 4,3 % de la consommation alimentaire et donc des volumes transportés. L’impact sur le transport routier frigorifique a été immédiat puisque « l’agroalimentaire représente 90 % de ses volumes », soulignait à l’époque Bertrand Bompas, président de La Chaîne Logistique du Froid. Depuis, l’inflation recule. Elle se situait autour d’1,2 % au dernier semestre 2024, tous produits confondus.

Volumes en baisse, flux erratiques

Cette stabilisation ne s’est pas encore traduite par une relance de la  consommation alimentaire. À l’issue du premier semestre 2024, elle déclinait

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