Les difficultés s’accumulent pour la profession : activités en berne, concurrence déloyale, impératifs écologiques, réglementaires, administratifs, économiques parfois impossibles à tenir, sans oublier les difficultés structurelles de recrutement. Ces obstacles sont accompagnés, « sur le plan politique, [de] changements successifs de gouvernements (quatre en l’espace d’un an !) qui empêchent une stabilité institutionnelle, pourtant indispensable à la mise en œuvre de mesures essentielles au secteur », déplore Alexis Gibergues, président de l’OTRE, dans les locaux de la Maison des Travaux Publics à Paris pour les vœux de la fédération. Rappelant « un recul sans précédent dans les volumes et les marges, et des défaillances d’entreprises record », Alexis Gibergues a de nouveau évoqué des mesures à « coût zéro » pour aider les petites et moyennes entreprises de TRM. Par exemple, face aux dérives liées au cabotage illégal qui empêchent d’imposer des tarifs légitimes, il appelle notamment à renforcer les effectifs et les moyens des contrôleurs et à coordonner l’action des DREAL avec la Gendarmerie et la Police afin de lutter efficacement contre les pratiques illégales.
3500 adhérents
Autre demande de la fédération : une juste application de l’indexation gazole en pied de facture. Sur ce point, il précise : « Je vise principalement les clauses tunnels que nous imposent trop souvent nos donneurs d’ordre et qui doivent cesser parce qu’elles ne visent qu’à contourner la Loi ». Le président de la fédération qui compte plus de 3500 entreprises avec 700 adhérents supplémentaires cette année plaide également pour un respect rigoureux des délais de paiement par les clients, une meilleure régulation des pratiques tarifaires abusives – les prix dits « abusivement bas », et une indemnisation équitable des prestations souvent imposées mais généralement non valorisées (gestion des palettes, temps d’attente, etc.). Au cours de la présentation des voeux, l'OTRE a signé une convention de partenariat avec France Travail et Cheops pour répondre aux besoins de main-d’œuvre dans le secteur du transport routier de marchandises.