Une interdiction de circuler qui excède

Depuis le 26 août, le Pont Mathilde, qui enjambe la Seine à l’est de Rouen, est de nouveau en service pour la plus grande satisfaction des transporteurs. Mais les plus de 7,5 tonnes ne sont toujours pas autorisés à longer la Seine en ligne droite vers la partie amont du port de Rouen (2 km) où se trouve le plus gros complexe céréalier. Par arrêté, le maire de Rouen a, en effet, décidé de maintenir les interdictions de circulation sur les quais rive gauche, en vigueur depuis quatre ans. Les professionnels se mobilisent car ils craignent que de temporaire – jusqu’au 31 décembre – l’interdiction ne devienne définitive. Le 3 octobre, Jean-Philippe Laillé, président du Conseil de développement du port de Rouen (et par ailleurs directeur de Rubis terminal Rouen), a démissionné de ses fonctions avec les autres membres de cette instance consultative. Il a expliqué sa décision devant le Conseil de surveillance du port de Rouen. Cette interdiction qui, selon lui, touchera entre 10 et 15 % du trafic portuaire de Rouen, entraînera un « allongement de parcours de 18 km, des charges supplémentaires » et « gangrenera la compétitivité » des entrepr