Le dialogue social, actuel objet d’un projet de « modernisation » en lien avec la représentation du personnel, est en panne, dit-on, en France. Le gouvernement et le ministère du Travail, qui poussent patronat et syndicats à accorder leurs violons, en est fort indisposé. Or ce qui s’est passé dans le secteur du transport routier, ces deux dernières semaines, sur les négociations salariales de branche, est la parfaite illustration de cette panne. Blocages routiers sporadiques, surenchères verbales, usage immodéré du communiqué de presse, fin de non-recevoir et, finalement, appel à la médiation des pouvoirs publics, sous l’œil d’Alain Vidalies, secrétaire d’État en charge des Transports. La théâtralité et l’effervescence des dernières séquences, en janvier, prêteraient à sourire si cette partie de bras-de-fer n’engageait pas l’avenir de milliers d’entreprises et de leurs personnels. Chacun le sait : social et économie sont les deux faces d’une même pièce. Après une année « blanche » en 2014, les syndicats de salariés ont vu dans la baisse du prix du gazole (sensible depuis septembre 2014) et le plein effet du CICE dans les com
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