En montrant publiquement du doigt le plan social de Renault Trucks et en fustigeant son ampleur (plus de 500 suppressions de postes), Manuel Valls a donné, sans le vouloir, un coup de projecteur sur l’industrie du poids lourd en France. Le premier ministre a-t-il fait une découverte en se rendant à Lyon ? Les secousses qui agitent le « constructeur national » ne sont pas vraiment une surprise pour les initiés. Depuis des années, Renault Trucks ne cesse de voir sa part de marché reculer, proche de 40 % en 2010 et tombée à 25 % au premier trimestre 2015 (avec 2496 immatriculations, en repli de 20 %). Crucial, le lancement des nouvelles gammes, en juin 2013 (et ponctué par un titre de Truck of the Year), n’a pas commercialement donné tous ses fruits… en raison d’une politique tarifaire jugée erratique par les clients. De plus, la marque au Losange rouge subit, comme ses concurrents, un marché français en berne depuis 2009, et mal en point en 2014 avec le passage à la norme Euro 6. Enfin, Renault Trucks est une filiale du groupe Volvo et, à ce titre, doit rendre des comptes et obéir à des principes de synergie. Pour toutes ces raisons conjoncturelles et
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