L’exposition vient de fermer ses portes : 51 artistes ont présenté à Grenoble une œuvre contre l’achèvement de l’A51, cette autoroute qui devrait « à terme » relier la capitale des Alpes à Marseille. Les organisateurs — la mairie de Grenoble, ainsi que les associations Mountain Wilderness et les Amis de la terre — préfèrent « l’amélioration du réseau routier et ferroviaire existant » à la construction des 90 km d’autoroute qui manquent encore à l’A51 entre Monestier-de-Clermont (au col du Fau) et Gap.
Le projet, qui date des années 1970, avait été gelé à la fin des années 1990, puis exclu du Schéma national des infrastructures de transport (Snit) après le Grenelle de l’Environnement. Il y a été réintroduit en 2013 pour une échéance « à long terme, après 2050 », selon les opposants. « C’est une Arlésienne, résume Emmanuel Bréziat, directeur général du Medef 38. Pourtant, l’A51 pourra alléger le trafic sur l’A7, ouvrir Grenoble au Sud-Est et désenclaver économiquement les Hautes-Alpes ».
Tous les transporteurs sont d’accord : l’achèvement de l’A51 permettra aussi de gagner 25 à 45 minutes de route
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