Le dramatique accident de Puisseguin qui a fait 43 morts va marquer les esprits, et pour très longtemps. Le deuil et le chagrin des familles des victimes ont résonné dans toute la France, choquée par les images des véhicules carbonisés et les témoignages affligés des survivants. En attendant la vérité de l’enquête judiciaire sur les circonstances du brasier, c’est la collision routière la plus meurtrière dans l’Hexagone depuis l’accident d’autocar à Beaune, en 1982, qui avait fait 53 morts. Mais si ce drame en Gironde, en 2015, doit laisser une trace dans les mémoires et donner à réfléchir pour l’avenir, il faut souhaiter qu’elle dépasse le seuil de l’émotionnel pour s’inscrire dans une logique rationnelle. À ce titre, les commentaires, souvent à l’emporte-pièce, et billevesées de quelques hommes publics cédant à l’opportunisme et au parti pris (citons Noël Mamère s’insurgeant, dans les deux heures qui ont suivi, contre la libéralisation du transport par autocar) sont à déplorer. Pourquoi jeter de l’huile sur les cendres encore fumantes du drame humain et l’opprobre sur les conducteurs sans avoir le minimum de recul ? Les
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