C’est déjà l’heure de la présidentielle

Avec le passage du septennat au quinquennat du mandat présidentiel, inauguré en 2002, le temps agité des campagnes électorales revient plus vite qu’à son tour. Le prochain président de la République sera à l’ouvrage dans un an, et déjà les candidats, putatifs ou non, se positionnent et s’organisent. Ce sera bientôt l’heure d’aller murmurer à leurs oreilles. Les périodes préélectorales sont, tous les cinq ans, cruciales pour les organisations professionnelles, au nom des entreprises et des filières qu’elles représentent et défendent. À ce titre, le pôle mutualisé FNTR, TLF et Unostra, d’un côté, et l’OTRE, à l’opposé, ont l’expérience de ces échéances, en coulisses. Ils savent qu’il ne faut pas tarder à faire passer les bons messages, avec chiffrages à l’appui, et à les adresser aux personnes idoines, dans les équipes de campagne. De ce point de vue, le départ soudain de Nicolas Paulissen de la FNTR, habitué aux arcanes du pouvoir politique, a surpris plus d’un adhérent. Lesquels attendent de voir l’efficacité de l’équipe réduite à l’œuvre. Dans le même temps, l’OTRE se pose en « lanceur d’alerte », porteuse d’un activisme incarné qui lui permet d’annoncer qu’elle se constituera « partie civile dans toutes les situations de travail illégal qu’elle aurait à connaître ». Ainsi, les organisations professionnelles n’ont guère le loisir de tergiverser au vu des trois dossiers, majeurs pour le transport routier, qui vont animer une partie de la campagne électorale, quelle que soit la couleur politique du candidat. Ils concernent la fiscalité environnementale (projets d’écotaxe régionale et hausse de la taxe carbone) ; la réforme du code du travail (qui va au-delà des vicissitudes de la future loi El Khomri) et les conditions de la concurrence (avec son volet européen et la notion de travailleur détaché). Sur ce dernier dossier, les pressions multiples ont porté leurs fruits puisqu’à compter du 1er juillet, les entreprises de transport basées hors de France détachant des conducteurs routiers dans l’Hexagone devront tenir compte de notre code du travail. Le décret du 9 avril vise les opérateurs, donneurs d’ordre et destinataires. Il devrait bouleverser les pratiques du cabotage, en sachant que l’obligation de vigilance et la responsabilité du donneur d’ordre iront jusqu’au destinataire, lié au contrat de transport. Restera à juger son efficience au-delà des mots !

Éditorial

Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15