De la nécessité de sortir des sentiers battus

L’esprit d’innovation ne se limite pas aux nouvelles technologies et au big data. Il doit aussi innerver le champ social et la gestion du « capital humain », qui nécessitent de sortir des sentiers battus. Comment faire autrement quand une entreprise a pour double but d’attirer à elle du personnel compétent et de le garder investi ? Dans le transport, les difficultés de recrutement et de fidélisation des équipes sont criantes. Elles appellent à des solutions inédites. Les outils d’épargne salariale, de primes, ou d’accès à l’actionnariat, sont des pistes reconnues. Certes, les entreprises qui les déploient ont plus le profil ETI que TPE. Mais dans les PME, nombre de patrons cherchent conseil dans ce domaine, pour surmonter la crise des vocations, comme l’ont montré les dernières assemblées générales des groupements de transporteurs. Les leviers de motivation peuvent prendre des formes diverses : intéressement, participation, abondement, plans d’épargne entreprise (PEE), actionnariat salarié, voire contrats de retraite supplémentaire… Une étude récente, publiée par les groupes Amundi et RH & M, relève cette tendance chez les PME. Trois dispositifs, pourtant facultatifs, arrivent en tête : la participation, les PEE et l’intéressement. Il faut rappeler que la participation redistribue une partie du bénéfice réalisé alors que l’intéressement est une forme de rémunération, calculée selon d’autres critères pas forcément financiers. Certes, ces dispositifs sont fort encadrés, juridiquement et fiscalement. Ils demandent, dans l’entreprise, à être très bien compris. Mais le jeu peut en valoir la chandelle. D’autant que le contexte légal a changé en 2016 avec la loi Macron, plus favorable aux PME qui souhaitent mettre en œuvre une épargne salariale. En effet, le taux du forfait social, en principe égal à 20 %, tombe à 8 % pour les sommes versées au titre de la participation et de l’intéressement dans les entreprises qui ne sont pas soumises à cette obligation. Le taux réduit s’applique aux sociétés de moins 50 salariés qui n’ont pas conclu d’accord de participation ni d’intéressement au cours d’une période de cinq ans avant la date d’effet de l’accord. Il court pendant six ans à compter de la date d’effet de l’accord. Telle quelle, cette mesure doit faire bouger les lignes dans les PME en quête de nouveaux moyens de management, à condition, comme toujours, que ce dispositif soit… pérenne.

Éditorial

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