Nicolas Peyrot : Le procès en appel a mis en lumière les pratiques de Norbert Dentressangle. Le fait que la cour a décidé de joindre les nullités au fond a permis de révéler au grand jour les pratiques de l’époque. Les débats ont démontré que les 900 conducteurs polonais, roumains et portugais ne prenaient pas leurs ordres de leur filiale d’origine dans leur pays, mais bien de France. On a pu retracer l’épisode des minibus qui arrivaient en France avec des conducteurs qui prenaient leur travail en France, comme des travailleurs français. Ils allaient voir un exploitant qui leur confiait leur tâche quotidienne. J’ai personnellement assisté à ce type de scène à Saint-Rambert d’Albon (26) et j’ai déposé cette information à la barre du tribunal de Grenoble. Depuis 2006, on avait alerté la direction du groupe sur ce type de pratique mais nous n’avons pas été entendus.
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