Mettons que le départ du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, provoque un électrochoc ou un sursaut dans le gouvernement. Celui-ci, contrairement à ce qui a fait démissionner son numéro 3, changerait l’ordre des priorités et ferait monter en puissance ses ambitions écologiques. Étant donné que les sondages d’opinion réalisés dans la foulée de cette démission-surprise sont favorables à Nicolas Hulot, on peut supposer qu’une majorité de Français attendent une politique plus volontariste de la part de l’Élysée et de Matignon. Si tel était le cas, on peut se demander si Élisabeth Borne disposera d’une autoroute pour imposer une nouvelle taxe sur le transport terrestre de marchandises. Les prochaines semaines nous le diront. Électrique, cet attribut convient autant à l’ambiance de cette rentrée qu’à l’une des pistes pour une mobilité propre que Nicolas Hulot avait à cœur de développer mais hors du contexte nucléaire. C’est justement sur cette source d’énergie que le bât blessait depuis le début, jusqu’à pousser l’ancien présentateur d’Ushuaïa à sortir de scène pour « ne plus [se] mentir ». L’ancien ministre savait que la France n’était pas bien partie pour respecter les objectifs de la loi de transition énergétique de 2015. Une fois sorti du gouvernement, il ne peut plus piloter la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) qui doit donner le cap. En admettant que cela puisse le consoler, parfois des acteurs insoupçonnables prennent des initiatives semblables à celles des authentiques défenseurs de la planète. Le russe Kalachnikov a présenté la semaine dernière la CV-1, un modèle de voiture… électrique. Histoire de se donner une belle caution. Ne plus se mentir, disait-on…
Éditorial