Être vert, ça coûte. Beaucoup. Vraiment ? Une fois de plus, cela dépend du point de vue que l’on choisit : surcoût à l’achat de véhicules électriques ou au gaz, investissements dans les infrastructures… Entre 80 et 140 Md€, selon que l’on parle de route électrique, camions électriques ou hydrogène, d’après le dernier rapport de la Fondation européenne pour le climat. Des chiffres qui ne laissent pas indifférents, mais qui ne doivent pas effrayer non plus. Car des investissements dans les nouvelles technologies appliquées au transport apportent très vite une réponse à la fois économique et écologique, souligne le rapport. La baisse de consommation et de dépenses de carburant va réduire considérablement les coûts d’exploitation de la supply chain avec un impact direct sur les autres secteurs de l’économie. La baisse des émissions de CO2n’est plus à démontrer, et au vu des dernières alertes répétées sur le réchauffement climatique, cela est loin d’être un argument accessoire. Or, les PME et les TPE ne peuvent pas forcément assumer le surcoût initial d’autant plus que, selon le choix de l’énergie « verte », le réseau est plus ou moins bien développé.
Sur ce point, le rapport ne fait pas de révélations fracassantes : il faut aider ces entreprises à franchir le pas. Il faut des mesures incitatives pour que les chefs d’entreprise investissent sans se ruiner. C’est l’évidence même mais cela va mieux en le disant…
Et puisque le mot « urgence » forme désormais un binôme avec le mot « écologie », il faudrait peut-être faire sauter les hésitations rémanentes. À condition, cependant, de ne pas confondre vitesse et précipitation, et de raisonner en termes de cycle de vie pour que l’on soit vraiment dans un cercle vertueux pour aujourd’hui et pour demain.