Reprenons depuis le début. D’un côté, l’IAA où les constructeurs – dont Ford pour la première fois – jouent à fond la carte verte. Les modèles électriques et gaz ont trusté l’événement de Hanovre en essayant de faire un peu oublier le diesel. Les constructeurs, tout en assurant que le gazole n’a pas versé sa dernière goutte, ont massivement investi dans des alternatives plus éco-environnementales. Parallèlement, l’option gaz doit persévérer dans une démarche respectueuse de l’environnement, comme il a été souligné au Congrès du gaz, le 25 septembre à Paris. Et comme l’a souligné également, quelques jours plus tôt, une publication de France Stratégie. Faute de quoi, l’objectif de zéro carbone à l’horizon 2050 ne sera pas atteint. Autant dire que l’effort doit porter sur tous les acteurs de la filière pour un cycle de vie vraiment vertueux tout en maîtrisant les coûts de production. En même temps, le spectre de l’écotaxe refait surface, porté par des arguments douteux dont on a maintes fois démontré l’inconsistance. À moins que la CCTE, qui mettrait les chargeurs à contribution, ne monte en puissance et fasse participer les donneurs d’ordre à la cause. Mais ce n’est pas fini, on entend toujours la même antienne qui veut que le premier responsable de la détérioration des routes soit… le camion. Les transporteurs sont-ils vraiment les seuls fautifs ? Peut-être pas.
Les routes, comme le rappelle Pierre Calvin, président de Routes de France, dans l’entretien qu’il nous a accordé, n’ont pas toutes été conçues pour supporter le nombre pléthorique de véhicules qui les empruntent. Une réflexion nécessaire est donc utile, encore une fois pour que tous les acteurs, État et collectivités locales comprises, jouent leur rôle dans ces composants majeurs de l’économie que représentent les infrastructures.