Les vrais sujets

Il nous semble important, en cette veille d’élections, de rappeler ce qui a été possible grâce à l’Union européenne… avec son lot d’imperfections, certes, mais quand même. On ne sait que trop bien combien tout ce qui a trait à l’écologie s’est invité, à la fois dans le débat politique mais surtout social international, ces derniers mois. Peut-on dire pour autant que l’Union européenne a été passive ? Non, sincèrement, on ne peut pas le dire. Les transporteurs et les constructeurs le savent bien qui brandissent les progrès connus depuis des années avec l’évolution des normes Euro pour les véhicules, légers et lourds. À tel point qu’aujourd’hui, certains acteurs estiment que les moteurs de poids lourds, à la dernière norme Euro VI, ne polluent pas plus que les véhicules au gaz. Mais puisque toutes les alternatives aux combustibles fossiles doivent être développées pour atteindre les objectifs que s’est fixée l’Union, Bruxelles a alloué des enveloppes conséquentes pour que le GNV, l’hydrogène et les véhicules électriques deviennent accessibles et se développent. À titre d’exemple, dans le cadre du mécanisme d’interconnexion européen (MIE), 5 Md€ pour la période 2014-2020 sur les infrastructures énergétiques transeuropéennes et 8,7 Md€ pour 2021-2027. Et encore, 71,6 M€ ont été allouées à 13 projets français pour financer notamment des terminaux multimodaux, ou des ports français. Sans parler du cofinancement européen de grands projets d’infrastructure… Autre sujet, le social, bien sûr. Le socle social européen représente ce qui pourrait se réaliser de plus noble sur notre continent. Seulement voilà, trouver un consensus entre pays d’origines, d’histoires, de cultures et d’économies différentes n’est pas toujours aisé. Ce qui n’a pas empêché pour autant la recherche d’un résultat, d’un compromis parfois, qui est tout de même un résultat. La directive détachement en fait partie. Même si le transport routier n’est pas encore inclus dans sa révision, socialement plus ambitieuse. Mais derrière le débat clivant sur ce sujet, des alliances se sont créées et une vraie prise de conscience globale de l’un des freins majeurs à la concurrence n’est plus placé dans l’ombre d’un quelconque déni. La concurrence, justement. S’il y a un commissaire dont on a pu apprécier l’engagement pour qu’elle soit loyale, dans les règles du droit européen, c’est bien Margrethe Vestager. Si l’on veut que les pratiques non conformes au droit soient sanctionnées, il faut accepter aussi qu’elles le soient partout. Enfin, les échanges. On a tant pesté contre le retour en arrière que pourrait représenter le Brexit pour qu’on en oublie les bienfaits d’un Code douanier unique et toutes les simplifications qui s’ensuivent.

Éditorial

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