La période du mercato s’anime ! L’envie de grossir figure dans les gènes de l’entrepreneur, surtout lorsque l’occasion lui est donnée de « se voir » sur la route. La croissance, certains l’aiment douce. D’autres la préfèrent musclée. Ces deux derniers mois ont donné lieu à des opérations de croissance externe qui n’ont pas manqué de susciter une palette de commentaires dans les tribunes du TRM. On a, en septembre, appris le futur transfert du groupe Le Calvez, et ses 115 M€, chez Perrenot, le Real de Madrid du TRM français, tant sa puissance d’achats n’a pas d’égale en France dans le cercle des entreprises ou des groupes à capitaux familiaux. Cette transaction porte le désir de Jean-Jacques Le Calvez de céder son « bijou de famille » au meilleur moment, la succession n’étant pas assurée pour l’entreprise bretonne. Quant à Perrenot, il poursuit sa marche en avant vers les sommets du TRM français, avec cet objectif annoncé de se doter d’un budget d’un milliard d’euros à l’horizon 2022. Sans doute la tentation sera-t-elle grande pour le tandem Jacky Perrenot-Philippe Givone de devancer cette échéance si quelque pépite venait à se présenter sur leur terrain de jeu ! S’il est une pépite qui vient de changer de mains, c’est bien Régis Martelet (38 M€ de chiffre d’affaires). Le transporteur dijonnais a, à la surprise générale, rejoint l’un des champions hexagonaux de la contractualisation de ses prestations, le groupe Blondel (240 M€) qui confirme plus que jamais son statut de numéro un des Hauts-de-France. Ce transfert a surpris le microcosme à double titre : Grégoire Blondel était, il y a encore peu, à deux balles de match de s’offrir à un grand groupe français… à capitaux familiaux. Las, de chassé notre homme est devenu chasseur. Et que dire des motivations du toujours très jeune François Vassard, principal actionnaire de Régis Martelet ? Envie, déjà, de raccrocher les crampons ?
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