Pour la première fois, la Cour de cassation se prononce sur le statut des livreurs à vélo utilisés par les plateformes numériques. L’affaire concernait un cycliste auquel la plateforme Take Eat Easy avait recours pour livrer les commandes des clients de ses restaurateurs partenaires. À l’instar des autres plateformes de ce type, le livreur accomplissait son labeur avec le statut d’autoentrepreneur. Un statut que ce dernier a dénoncé en portant l’affaire en justice. Il avait perdu en appel car les juges du fond avaient estimé que le fait qu’il était libre de déterminer les plages horaires au cours desquelles il souhaitait travailler ou non, confirmait sa qualité de travailleur indépendant. Mais la Haute Cour a retenu une tout autre analyse de la situation : la plateforme disposait d’un pouvoir de sanction à l’égard du coursier et un système de géolocalisation lui permettait de connaître la position du livreur en temps réel. La Cour en a donc déduit l’existence d’un « lien de subordination » entre les parties. Et c’est ce lien qui définit le contrat de travail. La Cour a rappelé que ce lien était « caractérisé par l’exécution d�
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