Les sueurs froides des transporteurs

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La crise des migrants génère un retour des contrôles aux frontières dans plusieurs pays d’Europe. Dans un contexte tendu, les transporteurs anticipent tant bien que mal retards et hausses des coûts.

Un gobelet de café à la main, Mirko fume une cigarette en contemplant les files de camions qui avancent au pas sur l’autoroute A8. Nous sommes sur le parking de la dernière station-service autrichienne avant l’Allemagne, au poste frontière de Piding. « J’ai quatre heures de retard sur l’horaire, soupire le conducteur, parti de la banlieue de Sarajevo dans la matinée. Et je ne sais pas encore combien de temps cela va durer, c’est le grand n’importe quoi ! » Tout comme ce chauffeur bosniaque, le rétablissement par l’Allemagne des contrôles à ses frontières, notamment avec l’Autriche, a mis les transporteurs sous pression : de Passau à Freilassing en passant par Kufstein, des kilomètres de bouchons se sont formés, provoquant des heures de retards sur des trajets de quelques dizaines de kilomètres seulement. Et la situation est allée en empirant car après la décision de l’Allemagne, annoncée le 13 septembre d

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