La logistique, accusée de ne pas respecter systématiquement le salaire minimum, est sous pression. Le syndicat des services Ver.di parle de structures « mafieuses ». Début février, l’inspection du travail allemande a lancé une vaste opération de perquisitions contre 356 sous-traitants dans le secteur de la livraison de colis. Résultat : plus de 2 000 doléances à l’encontre de ces entreprises, notamment pour non-respect du salaire minimum. La razzia de février continue de faire des vagues dans le secteur. Le président du puissant syndicat des services, Ver.di, y voit l’occasion d’un rappel à l’ordre : « Des structures mafieuses se sont établies dans le secteur, estime Frank Bsirske, président du syndicat. Des entreprises comme Hermes engagent d’autres entreprises qui confient elles-mêmes leurs livraisons à des tiers, lesquels font travailler des Ukrainiens, des Moldaves ou des Biélorusses, avec des salaires de 4,50 à 6 euros de l’heure ! » Le salaire minimum horaire s’établit aujourd’hui à 9,50 euros en Allemagne. « Nous sommes confrontés à une véritable pénurie de main-d’œuvre », avertissait en décembre le chef d’Herme
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