Fermeté, reste le mot d’ordre du gouvernement concernant le projet de loi sur la réforme ferroviaire. Le Premier ministre, Édouard Philippe, et la ministre des Transports, Élisabeth Borne, répètent à l’envi aux cheminots et dans les media que les titres de la SNCF seront à l’avenir « incessibles », rappelant que « le groupe sera détenu à 100 % par l’État ». Or, dans un compte-rendu de réunion, auquel L’Officiel des Transporteurs a pu accéder, la direction du groupe ferroviaire indique « amendement proposé par le cab : prévoir incessibilité. Nous avons insisté sur la nécessité de le restreindre au niveau de la holding ». Plus loin, sur la filialisation, elle propose un amendement afin de modifier plusieurs articles car la rédaction actuelle « empêche la filialisation de TER (…) ». Ces échanges dévoilés trahissent une volonté de la SNCF, ou plutôt de son président Guillaume Pepy, de vouloir détacher les activités et les privatiser au fur et à mesure. Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, craint une vente à la découpe du groupe. Le gouvernement et l’entreprise ferroviaire s’en défendent. Pourtant après
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