Des mois de juillet et août meilleurs que les années précédentes, de premières semaines de rentrée très encourageantes, mi-septembre, Philippe Haingue regardait le verre à moitié plein en cette année particulière percutée par le Covid-19. Après un premier trimestre timide, son entreprise a souffert de la pandémie – seulement 6 camions sur 30 sur les routes en avril –, mais la casse reste limitée. Le transporteur s’est même payé le luxe de ne pas faire appel au décalage des crédits baux et autres dispositifs mis en place par l’État (à l’exception du chômage partiel), préférant puiser dans la trésorerie. « Il aurait fallu rembourser ces emprunts plus tard. Cela aurait donc réduit mes futures capacités d’emprunts », justifie-t-il. Il a eu un peu de flair aussi. En décembre 2019, le chef d’entreprise a repoussé la signature du permis de construire de l’extension de 1 500 m2 de son siège de Guise. Il y avait alors comme un mauvais pressentiment. �
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